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CTL du 07/02/14

Avant toutes choses, saluons le soucis constant qu’a l’administration de nous surprendre par des initiatives pleines d’audace et de fantaisie : trois CTL emplois en moins d’un mois, c’est du jamais vu. Mais c’est pas tout, mais c’est pas tout ! Ne voilà-t-il pas qu’un quatrième se profile pour la semaine d’après ! Non, sérieux. Va falloir arrêter ! On apprécie ! C’est sur ! Mais à force les gens vont jaser. Et pis, pour d’aucuns on sait pas, mais nous, accessoirement, on a du boulot qui attend !!
Alors, c’est vrai, le 1er c’était « pour de rire » et nous n’y sommes pas allés. Mais, le 2ème, ça nous ne sommes pas prêts de l’oublier, un morceau d’anthologie, il était sous-titré Bafouillages et cafouillages vous mènent en bateau :
« Alors les suppressions d’emplois ? Combien je vous en mets ma brave dame ? Bon, 966 emplois qui z’y restent, ôtés des 993 emplois que y’avait, ça nous fait en emplois supprimés pour cette année, je pose mon sept je retiens un, après, six et un qui font sept ôté de neuf, ça fait deux.........Ça fait...27…..27 ?!?……….Euh, ben pourquoi ça fait pas 25 ?! Eh ! ça devait faire 25, pourquoi ça fait pas 25 ? Pourtant à la répèt ça faisait bien 25 !!! Qui c’est qu’a tripatouillé le boulier ?? » . Là, déjà, on avait des doutes. De gros doutes. Et après :
« Çui-là, je le supprime où déjà.......à Senlis, au SIE.....euh, non, au SIP........Nan ! Plutôt à Compiègne....ou alors à.......Oh ben j’chais pus. » Les chaises musicales, mais en pas drôle. On en avait le tournis, mais, vous savez comme on est nous autres, indulgents et compréhensifs, bref, bon public, pas un sifflet, pas un quolibet, pourtant ça se voyait bien qu’on était dans l’improvisation la plus hasardeuse et l’amateurisme le plus bric et broc !! Nous qui avions invité la presse, comment leur dire que notre direction avait convoqué un CTL pour annoncer aux représentants du personnel la suppression d’un nombre certain mais indéterminé d’emplois cette année ? Ça ne fait pas sérieux ! Heureusement, pour nous tirer d’embarras et faire diversion, nous avons un AGFIP qui a le courage de prendre les bonnes décisions au bon instant. Profitant du moment où nous étions sur le parvis pour une photo, avec la presse justement, BZZZZZZZZZZZZ, descendues les grilles de l’immeuble. Manœuvre audacieuse, stratégie subtile, qui isolait fort judicieusement l’ivraie du bon grain, mais qui a failli assommer au passage une contribuable éberluée que nous avons dû rattraper par la manche. En dépit de ces potentiels dommages collatéraux, l’abaissement de la grille a levé, et c’est paradoxal, les ultimes doutes que nous pouvions nourrir sur la définition du dialogue social à la DDFIP de l’Oise : « Je cause et les autres écoutent ». Et nous voici à grelotter sur le perron. Comme l’aurait dit le regretté Audiard, « on ne critique pas le côté farce, mais sur le fairplay y aurait à redire ! » Eh ! Ben, bien fait pour nous ! ça nous apprendra à faire nos intéressants avec les médias !! Mais laissons là ce 2ème CTL emploi.
Nous espérions que le troisième serait plus abouti et même que, peut-être, il clarifierait les choses. Et voilà qu’on nous sort comme autant de lapins d’un chapeau, l’IP fantôme et l’huissier sur numéraire qui seraient respectivement les numéros 26 et 27 des supprimés et que donc tout serait pour le mieux et que y’avait pas d’erreur et que circulez y a rien à voir ! Ben oui ! mais si la Centrale impose 25 suppressions qui sont déjà inacceptables et intolérables dans l’état actuel des services, pourquoi diable aller en sacrifier deux autres ? En plus !!
« Parce que la Centrale a passé un coup de fil pour dire que c’est comme ça qu’y fallait faire épicétou ».
Bon, cétoumaicépatou, parce que le poste de B à la trésorerie de Beauvais Amendes qu’on voulait créer d’un coup de baguette magique, la bonne fée s’est pris, patatras, les pieds dans le tapis (et c’est même pour ça qu’on recommence vendredi) et l’administration est obligée de le financer par la suppression d’un B au CDIF de Compiègne (…..un B qui risque de manquer beaucoup lors de la fusion SIP-CDIF programmée pour 2015……….).. Fichtre comme tout cela devient fatiguant !!
Il fut un temps où l’administration faisait semblant d’avoir pesé le pour et le contre, réfléchi à des arbitrages complexes et raffinés, procédé à de savants calculs avant de tailler à la hache dans les effectifs. Certes, on nous prenait déjà pour des imbéciles mais du moins y mettait-on un minimum d’élégance ! Et on tentait d’habiller le tout d’un minimum de cohérence.

A propos de cohérence : la modification des horaires d’ouverture au public à l’hôtel des finances de Clermont. Alors, au départ l’administration croyait qu’elle harmonisait. Pfffffffffff !! En fait, il semble bien, et chacun a finalement dû le reconnaître, qu’il s’agissait simplement dans l’esprit de certains chefs de service locaux de diminuer l’amplitude d’ouverture pour compenser le manque d’effectif. Il paraitrait même qu’un quart d’heure d’ouverture en moins chaque jour ça ferait un agent d’économisé……Ben, ça doit être ça les mathématiques modernes passssque un quart d’heure par jour, ça fait, en gros, 5 quarts d’heure par semaine pas beaucoup plus !! Tout cela relève d’une logique qui nous échappe…

Par contre, la logique qui ne nous échappe pas et qui même nous échappe si peu qu’on va se la prendre en pleine face, c’est bien celle de la démarche stratégique qui continue de stratéger à tout va. Témoin la question des travaux à la Trésorerie de Noailles évoqués en questions diverses. Initialement ces travaux de remise en état et en conformité étaient évalués à 192 000€ et voilà qu’on nous annonce qu’on va seulement parer au plus pressé, remise en état des sols et cache-misère pour 44 000€ ( au passage les aménagements pour favoriser l’accès des personnes à mobilité réduite sont passés à la trappe). Et, dans le même temps, on apprend qu’il va être procédé en 2014 à un « diagnostic du réseau » dont les conclusions seront connues après les municipales. Diagnostic du réseau. Rappelons nous que le document de présentation de la démarche stratégique nous parlait d’un« seuil critique au-dessous duquel le maintien de la structure doit être remis en cause » Y’ en a qui peuvent commencer à stocker les cartons pour leur déménagement !!

Le deuxième point à l’ordre du jour de ce CTL du 7 février, c’était les fameux ponts naturels qui ne sont ni ponts ni naturels mais conservons cette bucolique appellation .... Et nous voilà repartis à jouer à la marchande.
« Alors ? Combien z’en voulez ? Un, deux, cinq ? Allez j’vous en donne trois pour le prix de 2 » comme les promos sur la lessive ou le papier toilette.........Oui mais tout doux (!?!) Bijou ! Faudrait voir à ne pas nous prendre pour des enfants qu’on peut amuser avec un hochet ! Y a rien de donné là dedans ! Cette journée si généreusement offerte n’est pas offerte du tout. Elle ne fait que compenser les deux « jours comptables » perdus lors de la fusion. On a pris 2 jours à ceux qui en bénéficiaient pour en redonner 1 seul, mais à tous. Aucun cadeau là dedans. Tout au plus une redistribution. Mais au passage, subrepticement, la mise sous tutelle d’une partie des congés des agents avec une, deux, voire trois journées qu’ils devront poser suivant le seul bon vouloir de l’administration. Et, même si c’est maquillé derrière des pseudos référendums ou le respect du choix du soi-disant plus grand nombre, il y a toujours des perdants. Des agents pour qui cette journée imposée est gâchée et manquera à un moment où eux souhaiteraient s’absenter. Les congés relèvent de la stricte vie privée et personne fut-il du côté d’une hypothétique majorité, n’a à interférer dans la vie privée des individus. Il n’y a pas à discuter là dessus. C’est pourquoi nous avons réaffirmé avec force et détermination notre position sur le sujet : Si certains jours l’ouverture des services pose problème, que l’administration en ferme l’accès au public et derrière la porte close chacun se déterminera en fonction de ses impératifs : en congés ou au travail. C’est simple, c’est efficace, chacun y trouve son compte et on ne voit vraiment pas ce qui peut poser problème là dedans. Et bien, surprise ! Voilà qu’on obtient un consensus là dessus ! Ah ben dis donc ! Inespéré ! Au moins on ne se sera pas levé pour rien ce matin ! Mais, non, eh ! Farce ! Parce que voilà la nouveauté du jour
« J’chus bin d’accord avec vous et j’voudrais bin faire comme que vous dîtes, mais j’peux pas passsque j’ai pas l’droit ! »
Rrrrôôôhhh ! La honte !!!!! Avoir fait des études, très certainement longues et coûteuses, avoir très probablement dû avaler des couleuvres et ravaler sa fierté pendant des années pour se hisser marche après marche au poste envié d’AGFIP et devoir reconnaître devant un ramassis de traîne-savates et gagne-petits que sur un sujet aussi anodin, aussi dénué d ’enjeux, aussi rien du tout, un sujet aussi « pas de sujet » quoi, on a aucune liberté de manœuvre, aucun pouvoir de décision ?!?Que finalement on est juste là pour servir la soupe de Bercy et qu’on n’a même pas le droit de rectifier l’assaisonnement ?!? Rrrrôôôhhh ! La honte !!!!! Bien sur, garçon de café pour garçon de café, c’est mieux payé qu’à la brasserie du coin, mais tout de même...........
Qu’on en était tout gêné pour lui !!

Article publié le 11 février 2014.


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