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Ouverture des postes et reception du public
Rappelons-nous……..A une époque pas si lointaine « l’usager était au centre de nos préoccupations » et « l’accueil était notre priorité ». Quoiqu’on dise et quoiqu’on fasse tout devait s’effacer devant L’USAGER qui planait sur nos deux défuntes Administrations Financières comme l’esprit de dieu sur les eaux. Il fallait le recevoir à toute heure du jour et de la nuit, l’usager, aller le chercher à la gare, porter ses valises et lui cirer les pompes à l’usager………Et puis d’un seul coup ! Fini. Terminé. Remballez-moi tout ça. Maintenant on est DGFIP et l’usager est devenu un empêcheur de travailler en rond. On l’a trop écouté . On l’a trop chouchouté. Vlan ! On te lui claque la porte au nez ! « Circulez y a rien à voir ! » Non mais ! Pour qui il se prend l’usager ? Et que je te ferme les services sans autre forme de procès, un mot gribouillé sur la porte et roulez jeunesse ! Et que je te modifie (à la baisse) les horaires d’ouverture. Ah ! Il va voir ce qu’il va voir l’usager ! !
Devant ce revirement qui ferait grincer la girouette la mieux huilée, on reste éberlué .. « Ben ça alors ? Est-ce que ma direction prendrait en compte mes conditions de travail ? Est-ce qu’ils auraient enfin compris qu’on n’arrive plus à bosser et qu’on est en permanence à finir d’éteindre l’incendie d’aujourd’hui en attendant la bombe de demain ? »
« Ben, non ! Hé ! Gudule ! ! »
Reprenons le document Démarche Stratégique « une Stratégie de Confiance » dont, pris de violentes nausées, nous avions abandonné la lecture dès la deuxième page. Qu’y lit-on ? ! ?
Qu’il convient de s’orienter vers un accueil physique ciblé sur rendez-vous et que la DGFIP entend privilégier la « e-administration »…… (ben, oui un portail informatique ça ne râle pas, ça ne revendique pas, ça ne tombe pas malade et si on se débrouille bien on peut même le faire financer par quelqu’un d’autre comme on a fait payer la dématérialisation du plan cadastral par les collectivités locales !)..... Et puis, et puis ?Et puis, on y trouve la notion (qu’on se garde bien de définir ! !) de « taille critique » en deçà de laquelle le maintien de la structure doit être remis en cause …....(Remettre en cause le maintien de la structure, traduit de la langue de bois en français ça veut dire la fermer, la structure)
« Tu comprends mieux, Gudule ? ? »
Le voilà le pourquoi du comment que d’un seul coup tout le monde est d’accord pour réduire l’ouverture des postes ! ! Evidement, sur le moment, dans les services on a l’impression de mieux respirer mais ça n’est pas une solution. C’est même tout le contraire d’une solution. C’est très exactement se tirer une balle dans le pied ! Car moins ils seront ouverts, plus facilement on les fermera, les postes ! ! !
« Et moi ?Qu’est ce que je deviens ? » qu’elle s’inquiète Gudule.
« Bah ! ALD ou EMR , tu choisis ! ! »
Et voilà pourquoi la CGT-FP Oise a toujours refusé et continuera à refuser de voter les modifications des plages d’ouvertures au public. Evidement, c’est une position moins confortable à expliquer sur le court terme. Mais nous entendons la tenir car c’est la seule qui concilie la garantie du Service Public, l’intérêt des citoyens-usagers et celui des agents. Les plages d’ouverture devraient être harmonisées sur tout le territoire et, à minima elles doivent être les mêmes pour tous les services d’un département (ce qui ne veut pas dire que c’est la plus large amplitude d’ouverture qui doit être généralisée ! !)
Il faut maintenir, et même développer le maillage territorial. Il faut plus de personnel dans les postes . Il faut pourvoir les emplois vacants et en créer partout où c’est nécessaire . Voilà la Démarche Stratégique de la CGT-FP Oise. Résolument.
Article publié le 29 août 2013.